Aurélien, un pompier angervillois en mission dans l’Aude

À seulement 26 ans, Aurélien, pompier originaire d’Angerville, incarne la passion et le dévouement. Au début du mois d’août, il n’a pas hésité une seconde quand le Service Départemental d’Incendie et de Secours de l’Essonne mobilisait en urgence des volontaires pour lutter contre l’incendie géant qui ravageait l’Aude. Il revient sur cette expérience inédite dont il est rentré riche professionnellement et humainement.

Entré chez les jeunes sapeurs-pompiers en 2012, Aurélien devenait officiellement « volontaire » en 2017, puis professionnel dans un centre de secours de la région parisienne en 2021. Aujourd’hui, animé par sa passion, il continue d’assurer chaque semaine des gardes à Angerville. « Pompier de père en fils », comme il dit, Aurélien reconnaît avoir grandi avec cette vocation : porter secours, être disponible et manier des véhicules qu’il admirait étant enfant. Tout jeune, il le savait : « pompier », il en ferait son métier !

Déterminé, c’est avec ce même engouement qu’il s’est porté volontaire dès l’annonce d’un départ en colonne renfort feu de forêt pour lutter contre les incendies qui dévastaient l’Aude. Quelques heures seulement après l’acceptation de sa candidature, il rejoignait alors 28 autres pompiers d’Île-de-France pour une mission de 7 jours. Plus jeune de l’équipe, il a été choisi pour ses compétences et notamment son permis poids lourd tout terrain.

Sur place, les journées commençaient tôt et se finissaient tard. La mission consistait à assurer une surveillance assidue des éventuelles reprises de feu, traiter les fumerolles et sécuriser les lisières. La chaleur écrasante (jusqu’à 40°), le relief et l’équipement lourd mais indispensable ont rendu chaque journée particulièrement éprouvante. Déjà convaincu qu’une bonne condition physique était importante, il a réalisé à quel point l’environnement et le feu pouvaient impacter la résistance.

Quand on demande à Aurélien ce qui l’a marqué, il nous parle de la sensation unique des canadairs qui frôlaient les paysages et déversaient en un instant quelques 6000 litres d’eau. Puis naturellement il évoque l’accueil chaleureux des habitants. « Malgré leur détresse, les gens venaient nous apporter de bons repas, que nous partagions souvent dans la cour d’une école. Les enfants venaient nous voir. On sentait une vraie solidarité, une reconnaissance sincère ».

Il ajoute : « professionnellement, il y a aussi eu de belles rencontres. On échangeait sur les méthodes, on s’entraidait… La cohésion donnait l’impression de rendre les conditions moins difficiles ». Humainement, Aurélien revient aussi riche d’un moment aussi précieux qu’insolite. Il a eu l’occasion de dormir dans une abbaye et de rencontrer des moines passionnés, fiers de contribuer à leur façon à cet élan de solidarité, en offrant à ces hommes du feu une parenthèse de repos bien mérité.

À ceux qui hésiteraient à franchir le pas et rejoindre la grande famille des pompiers Aurélien encourage : « c’est un engagement sérieux mais c’est une passion à vivre , il faut foncer! »

Et quand on lui demande s’il devait résumer son expérience en quelques mots :

 « Je repartirai sans hésiter ! »

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